Un échafaudage est une structure temporaire destinée à faciliter l’accès des artisans et du matériel à tous points d’un bâtiment en construction ou en réparation. Un échafaudage est formé par plusieurs éléments, comme des ponts, des passerelles ou des plates-formes.
Habituellement, ces éléments sont soutenus par une charpente qui peut être en bois, en acier ou en aluminium.
Dans l’antiquité, les Égyptiens utilisaient des rampes ou des plans inclinés pour acheminer les matériaux nécessaires pour des constructions en hauteur.
Les Romains, à leur époque, appelaient les échafaudages « machinae scansoriae ».
Le mot « chafauds » vient du latin « catafalcum » qui désigne l’échafaud. Ce mot est aussi utilisé pour désigner l’estrade où, lors des exécutions capitales, la potence ou la guillotine étaient placées.
Au XIXe siècle, l’usage du terme échafaudage s’est généralisé. Désormais, il est utilisé pour désigner une sorte de plancher qui permet de se hisser et de travailler en hauteur.
Les termes les plus utilisés en échafaudage
Le travail des échafaudages utilise une terminologie spécifique.
Pour avoir une bonne compréhension, voici quelques termes les plus usités dans ce domaine :
- Baliveaux : Ce sont des grandes perches qui permettent de mettre en place plusieurs échafauds les uns sur les autres.
- Boulin : Pour faire des échafauds, les maçons font des trous dans les murs. Ils y placent ensuite les boulins qui sont des morceaux de bois rond.
- Bourriquet : Pour monter le moellon ou le mortier en haut de la construction, les ouvriers utilisent une sorte de civière ou caisse carrée à jour. Ce système de montage fait appel à des grues ou d’autres engins.
- Brayer : Le brayer est une espèce de cordage utilisée pour suspendre les pierres, les baquets à mortier et les bourriquets à moellons, au câble des grues.
- Brayeur : C’est le manœuvre qui a pour tâche de brayer les matériaux. Son rôle consiste à passer les brayers sous les pierres ou les baquets et les fixer ensuite au câble qui assure le montage.
- Cordage : Ce terme désigne toutes les cordes utilisées dans la construction.
- Écharpe : Quand les ouvriers font monter des baquets à mortiers ou des bourriquets à moellon à l’aide d’une grue, ils utilisent une « écharpe » qui est en fait du cordage qu’ils attachent au câble. L’écharpe empêche les pierres et les baquets de se frotter aux murs ou de s’accrocher aux échafauds.
- Écoperches : Ce sont des baliveaux ou des pièces de bois dont on utilise pour porter les échafauds et soutenir les boulins.
- Éventer : Habituellement, ce terme désigne le travail du brayeur qui consiste à tirer sur l’écharpe pour faire monter les matériaux sans les faire toucher aux murs ou aux échafauds.
- Remonter : Généralement, en matière d’échafaudage, remonter signifie élever un mur plus haut qu’il n’était.
- Singe : C’est une machine un peu complexe formée d’un treuil qui tourne sur deux chevalets. Des leviers, bras ou manivelles fixés à chacune de ses extrémités, font pivoter ce treuil. Cette machine sert à faire monter ou à faire descendre des moellons ou des pierres en haut d’un bâtiment.
- Vingtaine : C’est un cordage moyen utilisé dans la sert pour faire les échafaudages et pour faire les verboquets.
Les différents types d’échafaudages
Selon leur utilisation, des différents types d’échafaudage existent.
On distingue :
L’échafaudage professionnel que le maçon, le couvreur et le peintre utilisent et que tout le monde emploie pour les travaux domestiques.
Pour des utilisations à l’intérieur, on est en présence d’un échafaudage d’intérieur. Il est extérieur pour la façade, la cour, le jardin, etc.
Leur aspect et leur forme permettent également de révéler deux grands types d’échafaudages : l’échafaudage mobile et l’échafaudage à structure fixe.
- Parmi les échafaudages mobiles, on peut citer l’échafaudage roulant, l’échafaudage pliant, et l’échafaudage escalier. Ils peuvent être déplacés selon les besoins. Cependant, la hauteur qu’ils peuvent atteindre est limitée. Généralement, pour pouvoir être déplacé plus facilement, ce type d’échafaudage est monté sur roues. Cependant, ces dernières ne sont pas suffisantes pour maintenir la structure en place. Pour éviter les risques de basculement et avoir plus de stabilité, un échafaudage mobile est équipé de stabilisateurs à sa base.
- Pour les échafaudages fixes, on peut retrouver l’échafaudage suspendu. Comme son nom l’indique, un échafaudage fixe est maintenu en place pendant toute la durée des travaux sur le chantier. Il est fixé au bâtiment, tout en étant également fixe par rapport au sol. Ce qui offre plus de sécurité pour les ouvriers. Ajouté à cela, il permet d’atteindre des hauteurs de plusieurs étages.
Échafaudage suspendu, tout ce qu’il faut savoir
- Les différents types d’échafaudage suspendu
La hauteur, les dimensions ainsi que les charges autorisées et l’utilisation, permettent de différencier les échafaudages suspendus.
Il y a :
- L’échafaudage volant ou échafaudage suspendu à deux points d’ancrage. Ce type d’échafaudage est le plus utilisé. Habituellement, il est suspendu à deux cordes attachées à des supports fixes en surplomb. Un mouvement de bas en haut est permis grâce à ses composants ;
- L’échafaudage suspendu à point d’ancrage simple ou « sellette » : Cet échafaudage est caractérisé par le fait que les éléments qui le constituent permettent également le mouvement vertical. Il est suspendu à une seule corde attachée à un support en surplomb.
Qu’ils sont à un ou deux points d’ancrage, pour la sécurité des utilisateurs, les échafaudages suspendus sont soumis aux conditions suivantes :
- Les différents supports, tels que les poutres en porte-à-faux ou les supports fixes en surplomb, doivent avoir la capacité de soutenir une charge maximale équivalente au moins quatre fois de celle qu’ils peuvent porter ;
- Pour éviter tout déplacement horizontal ou vertical de l’échafaudage, la poutre en porte-à-faux doit être attachée au support fixe à l’aide d’un câble secondaire. Chaque câble doit être suffisamment résistant pour supporter le poids de tout le système qu’il supporte ;
- Un espace qui ne dépasse pas 75 millimètres doit être maintenu entre le mur extérieur où il est placé et l’échafaudage en porte-à-faux ;
- Des contrepoids spécialement conçus et fabriqués doivent équiper la poutre en porte-à-faux. Des instructions d’utilisation bien lisibles doivent également être fixées et livrées avec la poutre ;
- Au moins deux éléments de soutien indépendants doivent faire partie de tout échafaudage qui comporte plusieurs niveaux. Ainsi, la défaillance de l’un n’aura aucun impact négatif sur les autres ;
- Par mesure de sécurité, surtout si les travaux nécessitent l’utilisation de substances corrosives, de matériel de meulage mécanique ou de découpage au chalumeau, le siège d’une sellette doit mesurer au moins 60 centimètres de longueur et 25 centimètres de largeur. Et pour la soutenir, il faut un câble métallique présentant un diamètre d’au moins 0,9 centimètres.
- La plateforme de travail suspendue multipoint : C’est un système de plateformes de travail suspendu. Un support fixe en surplomb soutient le système. Pour maintenir sa stabilité, trois moyens de suspension porteurs sont nécessaires. Ce système doit comprendre au moins une plateforme qui mesure plus de 75 centimètres de largeur.
Sachez que la conception d’une plateforme de travail suspendue multipoint incombe à un ingénieur.
La conception de la plateforme doit impérativement répondre aux exigences du règlement. Des renseignements sur les catégories des matériaux, les caractéristiques de tous les éléments ainsi que les coefficients de charge et les coefficients de sécurité doivent être inclus dans le plan.
Les procédures de montage, de démontage et de déplacement horizontal doivent également y figurer.
Il est bon de savoir que l’échafaudage suspendu est maintenu par suspension ou fixation. Suivant le type de fixation, on a un échafaudage suspendu de type console ou de type volant
- L’échafaudage suspendu de type « console »
C’est sur la structure porteuse que ce type d’échafaudage est fixé.
Constitué par des structures tubulaires, il est caractérisé par les points suivants :
- Des crosses, d’appuis muraux ou des consoles lui assurent un soutien suffisant ;
- La fixation est réalisée par un encrage qui traverse le mur ou derrière la panne de la charpente. De temps en temps, la fixation doit être renforcée par des élingues ;
- Comme pour les échafaudages de type fixe, le poste de travail est constitué de planchers, de plinthes et de garde-corps ;
- La console, pour offrir une très bonne résistance mécanique, doit être réalisée en acier. Elle doit présenter une largeur de 1 mètre environ, être en forme de « L » et recevoir le plancher de travail.
Afin d’éviter les chutes des utilisateurs, l’échafaudage doit être conçu et monté selon les normes techniques et la réglementation.
- L’échafaudage suspendu volant
Cet échafaudage se caractérise par un arrimage de plateforme souple. Il est fixé à des parties solides, telles que la souche de cheminée ou le pignon de mur, du bâtiment avec des câbles ou d’élingues.
Ce type d’échafaudage permet de se déplacer de bas en haut le long d’une façade. Dans ce cas, les levages sont habituellement faits manuellement. Cependant, ils peuvent être également motorisés et assurés par des poulies et des treuils.
Cette particularité permet de faciliter la réalisation de certains travaux comme le lavage des vitres ou le revêtement de façade.
Il faut savoir que ces deux types d’échafaudage suspendus sont appropriés pour des travaux localisés sur une zone précise du bâtiment.
- Pourquoi choisir un échafaudage suspendu ?
Par définition, un échafaudage suspendu est un échafaudage qui ne repose pas au sol. Il est spécialement conçu pour les gros travaux d’entretien, de réparation ou de construction qui nécessitent de trop importants échafaudages de pieds.
L’échafaudage suspendu, qu’il soit en console ou volant, présente une très grande stabilité, malgré le fait qu’il n’est pas fixé au sol.
L’échafaudage suspendu appartient à la famille des échafaudages fixes. Son utilisation permet de faciliter tous les travaux sous charpente, en façade ou en bordure de toit. Il en est de même pour les interventions au niveau des corniches et des angles muraux.
Avec ce type d’échafaudage, l’état du terrain ou l’emplacement du bâtiment importe peu. Pour la grande majorité des travaux spécifiques en hauteur, l’échafaudage suspendu constitue la solution idéale.
Avec sa très grande stabilité, l’échafaudage suspendu assure une sécurité pour un travail continu sur le chantier.
La sécurité des ouvriers est assurée par plusieurs dispositifs, dont :
- Des garde-corps rigides qui ont une hauteur minimale de 1 m ;
- Des plateaux, également appelés platelages continus et jointifs qui ont une largeur supérieure ou égale à 0,70 × 0,90 m. Ces plateaux sont équipés de plinthes et des dispositifs anti-soulèvement ;
- L’existence de filets de protection anti-gravats.
Afin d’éviter les accidents au chantier, la conception et le montage d’un échafaudage, et plus particulièrement un échafaudage suspendu, doivent respecter les normes techniques et la réglementation.
En Europe, l’utilisation des échafaudages suspendus est soumise à des normes strictes. Dans ce cas, les échafaudages doivent présenter le marquage « CE ».
En France, le décret 2004-924 du 01/09/2004 réglemente l’utilisation des équipements de travail pour des travaux en hauteur. Ce décret est complété par la recommandation R408 de la Confédération Nationale des Métiers et des Services ou CNAMS. Et pour finir, les échafaudages portent le référentiel « MARQUE NF ».
Du fait de la modification de la réglementation au cours des dernières décennies, les échafaudages ont connu de nombreuses évolutions techniques.
- Des échafaudages volants électriques et manuels
De nos jours, pour pouvoir travailler en hauteur en toute sécurité, les différents éléments du système de nacelle suspendue modulaire ou MHB permettent de construire diverses configurations. En effet, le système MHB offre des solutions adéquates pour l’entretien des silos, des stades de foot ou des pétroliers. Il permet de travailler en toute sécurité à de très grandes hauteurs.
Différentes versions des éléments de base, tels que les nacelles, les poutres et les treuils, composent le système de nacelle modulaire suspendue. Il est applicable partout, même aux endroits où l’utilisation des échafaudages n’est plus envisageable.
Sa grande envergure permet un travail plus rapide et plus efficace à différents endroits sur le bâtiment.
Le système est caractérisé par la grande qualité de la construction et du matériel conçu à partir de profils robustes qui peuvent supporter de lourdes charges.
Les hauteurs de travail n’ont plus de limite avec le système MHB.
Travailler sur un toit en toute sécurité
Il y a quelques consignes de base qui vont vous permettre de grimper et d’évoluer en toute sécurité sur un échafaudage suspendu. La première des choses va être de monter sur l’échafaudage.
Contrairement à ce que la plupart des personnes imaginent, vous ne devez pas grimper sur la structure par l’extérieur, comme vous pourriez le faire avec une échelle. Vous devez utiliser la structure depuis l’intérieur, pour vous éviter ainsi de déséquilibrer l’ensemble. Il faut bien entendu que ce dernier soit muni d’une trappe d’accès.
En aucun cas, vous devez grimper sur la structure pour atteindre un point difficile d’accès. Ainsi, si vous devez réaliser des travaux sur votre toit, nous vous conseillons (en plus d’un échafaudage) d’investir dans le bon materiel pour un couvreur, à savoir une échelle de toit et dans la mesure du possible un harnais avec un système anti-chute.
Si vous êtes plusieurs à travailler sur la structure, il est plus que conseillé de porter un casque, car des objets peuvent tomber. D’ailleurs, pour votre propre sécurité et celle des autres personnes, nous vous conseillons de monter uniquement les outils essentiels sur l’échafaudage.