Comment installer une cheminée sans conduit ?

La loi concernant la création d’un conduit de fumée pour toute construction neuve n’a été imposée que depuis 2006. De ce fait, les bâtiments construits avant cette année ne sont pas obligatoirement dotés de conduit.

Toutefois, cela n’empêche pas de profiter du charme qu’a une cheminée. Voici alors quelques conseils pour installer une cheminée, et ce, sans conduit.

Quels types de cheminée peuvent fonctionner sans conduit ?

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L’on distingue deux types de cheminées qui s’utilisent sans conduit. Ce sont les foyers électriques et les cheminées à éthanol et eau.

  • Cheminée électrique

Pour assurer le chauffage, une cheminée électrique n’a pas besoin de combustible (ni gaz ni bois) et il n’y a donc pas de flamme non plus. De ce fait, ce type de cheminée ne requiert pas la présence d’un conduit puisqu’il n’y a pas de rejet de gaz.

Également, elle permet de diffuser une chaleur uniforme dans la pièce où elle se trouve. Quant à l’installation, elle est très pratique car il suffit juste de brancher les prises et la cheminée se met immédiatement en marche.

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Généralement, l’on distingue deux formes de cheminée électrique : la première est celle qui s’intègre directement dans un foyer ouvert inutilisé. La deuxième est celle qui est mobile et qui peut alors être déplacée partout dans la maison.

Cette deuxième catégorie existe sous plusieurs designs disponibles. Toutefois, il faut noter qu’une cheminée électrique est assez énergivore. De ce fait, mieux vaut l’utiliser ponctuellement ou l’associé avec d’autres systèmes si elle est destinée à assurer le chauffage dans toute la maison.

  • Cheminée à éthanol et eau

Ce type de cheminée peut être installé dans une maison, même si cette dernière ne dispose pas de conduit de fumée. A la place du bois, son brûleur se sert de l’éthanol à l’état gazeux.

Contrairement aux autres cheminées fonctionnant au gaz de ville, il ne demande pas l’installation d’un conduit car il ne dégage pas de monoxyde de carbone qui est toxique. Effectivement, lors de sa combustion, l’éthanol rejette en grande partie de l’eau ainsi qu’une faible quantité de gaz carbonique (CO2). Ce dégagement de gaz équivaut alors au rejet de deux ou trois bougies seulement. Ceci est en lien avec l’origine-même de l’éthanol. En effet, c’est un alcool d’origine végétale.

Il provient de la distillation des betteraves, maïs, fruits, canne à sucre et céréales. Et même s’il est d’origine végétale, il est également très efficace en matière de chauffage vu qu’un litre d’un tel carburant peut brûler jusqu’à deux heures d’affilé.

  • Quels sont les avantages d’une telle cheminée ?

Le premier avantage d’une cheminée à éthanol est la flexibilité des modèles existants. En effet, il y en a pour tous les budgets. Il faudra alors compter à partir de 250 € jusqu’à 3 000 € pour s’en acquérir une. Il faut seulement compter 2 à 3 € par heure de chauffe pour ce qui est de l’éthanol.

Son autre avantage est aussi son côté pratique. En effet, le système s’installe sans difficultés et ne demande pas d’effectuer des modifications au logement (pas besoin de créer des trous dans le mur ou dans la toiture).

Du point de vue esthétique, l’on peut dire que la cheminée à éthanol devance de loin les cheminées électriques car l’on peut apercevoir de belles flammes émanant de l’éthanol. Il fait l’objet de décoration très urbaine et très moderne.

Les dispositifs de sécurité à prendre : Bien qu’efficace en tant que combustible, il ne faut pas oublier que l’éthanol est très volatile et est inflammable. Ainsi, la première chose à faire est de vérifier si l’éthanol que l’on a acheté est conforme à la norme NF D 35-386.

Par ailleurs, il faudra le stocker dans un endroit qui ne soit pas à la portée des enfants. Il faut aussi être vigilent lors de son utilisation. De ce fait donc, il est nécessaire de vérifier si la pièce est bien oxygénée.

De même, il faut éviter de poser des objets ou des obstacles au-dessus des flammes pour éviter les risques d’incendies.

Installation d’une cheminée dans le cas où la maison ne possède pas de conduit

La cheminée à bois ou encore poêle à bois est la méthode de chauffage la moins coûteuse de toutes. De plus, le combustible utilisé (le bois) est aussi le plus respectueux de l’environnement comparé au fioul ou encore au gaz. C’est donc justifier que d’opter pour une telle cheminée. Et si l’on choisit cette solution mais que l’on n’a aucun conduit chez soi ou que le conduit est défectueux, il existe un moyen d’y parvenir.

  • Les contraintes qui y sont liées

Bien qu’installer une cheminée sans conduit soit possible même si un conduit ou un tubage poêle reste plus facile, il existe aussi quelques contraintes à tenir en compte. Dans le cas d’une absence notoire de conduit de fumée, le propriétaire devra alors créer un conduit spécifique en métal qui sera à raccorder avec la poêle ou la cheminée à bois. Le fonctionnement sécurisé de l’installation dépend bien sûr la composition des tubes entrant dans le montage du dit conduit et leur bonne mise en œuvre. Dans ce cas, il faudra se conformer à un document technique afin d’installer le système de fumisterie sans encombres.

Le diamètre ainsi que la déclinaison des conduits spécifiques constituent également des contraintes quant à la réalisation d’un tel travail. De même, les propriétaires du dit logement doivent en mesurer les risques d’incendies relatifs au conduit spécifique.

En effet, il s’avère nécessaire d’observer les matériaux combustibles tout atour. Les obligations de ramonage et d’entretien sont aussi à tenir en compte. Par ailleurs, le type de conduit devra être en adéquation avec le modèle de cheminée choisi.

L’absence de bouche d’aération peu aussi venir impacter les caractéristiques du conduit spécifique. En effet, l’air issu de la cheminée peut affecter la qualité de l’air dans tout le logement.

Pour éviter de tels problèmes, il est alors conseillé de percer des ouvertures spécifiques. Toutefois, ces ouvertures sont à effectuer à l’arrière du système afin de limiter les entrées d’air inconfortables en hiver.

Le conduit devra absolument aboutir en sortie de toiture et doit dépasser le faîtage de l’habitation d’au moins 40 cm pour garantir le tirage nécessaire, lors de l’extraction des fumées.

Mais dans le cas où la situation du logement ne permet pas ce genre d’installation (c’est-à-dire une sortie en toiture), il faudra alors envisager un terminal en façade. Toutefois, mieux vaux consulter l’avis d’un professionnel avant de réaliser ce mode d’extraction de fumée sous peine de tacher les murs ou de puiser de l’oxygène à l’intérieur du logement.

  • La règlementation liée aux systèmes d’évacuation des produits de combustion

Il est également nécessaire de connaître les règlementations en vigueur relatives aux systèmes d’évacuation. Ceci est surtout important dans le cas où l’on n’a pas opté pour les deux alternatives qui sont la cheminée à éthanol et la cheminée électrique.

La législation concernant le conduit d’extraction a été appliquée depuis 2006. De ce fait, les bâtiments ayant été construits avant cette année ne sont pas soumis à cette obligation. Pour cette deuxième catégorie, il existe des solutions plus simples à mettre en œuvre en ce qui concerne l’extraction des fumées.

En ce qui concerne la norme à propos de des conduits de fumées desservant un ou plusieurs appareils de chauffage, il faut se référer à la NF DTU 24.1. Il faudra donc respecter les règles de cette norme pour tout conduit installée.

A savoir, la NF DTU 24.1 s’applique notamment à l’évacuation des fumées d’équipements de combustion divers (poêles, chaudières, inserts, foyers ouverts, cuisinières) et non celles issues des cheminées seulement.

Elle s’applique aussi quel que soit le combustible utilisé et ceci sans limitation de puissance. Il faut aussi noter que cette norme est sujette à de nouveaux amendements modifiant les règles spécifiques d’installation des systèmes d’évacuation des fumées.

  • Les méthodes d’installation de conduit spécifique

Il est tout à fait possible de se passer d’un conduit de fumée lorsqu’on installe une cheminée. Et l’on dénombre trois méthodes les plus couramment utilisées. La première consiste à créer une sortie en toiture.

C’est ce qui se fait appeler montage en zone 1. Toutefois, selon la norme NF DTU 24 citée plus haut, il est nécessaire de faire sortir le conduit d’extraction par le toit en le faisant dépasser d’au minimum 40 cm du faîtage de la maison.

De ce fait, le tube de conduit devra alors traverser murs et planchers. L’inconvénient d’une telle méthode est qu’elle est irréalisable dans le cas où les matériaux utilisés ou l’agencement des pièces sont incompatibles.

Si cette première méthode ne convient pas, l’on peut opter pour une deuxième qui est la sortie en façade ou le montage en zone 3. De ce fait, l’évacuation de la fumée se fait depuis la façade de la maison, sans devoir faire un trou dans la toiture.

La sortie en façade est beaucoup moins onéreuse que la sortie en toiture puisqu’elle exige moins de travaux et donc moins de matériaux à mettre en place également.

Toutefois, elle n’est pas envisageable pour une habitation neuve (qui doit obligatoirement avoir un système de conduit). De plus, elle n’est pas très esthétique car les imbrûlés peuvent laisser des traces sur la façade de la maison.

Également, elle peut entrainer des problèmes sanitaires surtout pour les habitants du niveau en dessus dans le cas où le logement se situe en immeuble. Il est à noter que les fabricants de poêles à pellet ne préconisent pas cette méthode. De ce fait, ils annulent alors la garantie sur les poêles dont le conduit est installé en façade.

Il y a aussi une autre qui est la sortie en ventouse. Cette configuration consiste à mettre en place un conduit qui jouera un double rôle. D’un côté, il servira à extraire la fumée issue de la cheminée. Ainsi, l’on peut réaliser une économie d’énergie de l’ordre de 4% à 5% en ce qui concerne le chauffage.

Cela est lié au fait que l’air entrant se réchauffe au contact des fumées extraites en récupérant les calories autrement rejetées. En parallèle, il alimentera aussi cette dernière en air. Une telle installation exige cependant que tout le système soit suffisamment étanche. A savoir, c’est le CSTB qui certifie si oui ou non un circuit est complètement étanche.

L’avantage de la sortie en ventouse est qu’elle pourra sortir soit en façade, soit par le toit. Cette alternative est la plus onéreuse de toutes, avec l’intégration d’un système à ventouse en plus de celui du conduit lui-même.

Cependant, elle est plus sûre et présente moins de nuisance pour ceux qui vivent dans un immeuble collectif. De même, ce montage permet de ne pas contrarier l’étanchéité à l’air des bâtiments soumis à la réglementation thermique RT 2012.

  • A qui faire appel pour installer une cheminée sans conduit ?

Il faut savoir qu’installer une cheminée sans conduit est une affaire très sérieuse. En effet, mise à part la norme qui régit les installations, ces systèmes d’évacuation de fumée sont aussi soumis à d’autres contraintes.

Tout d’abord, l’installation devra être conforme à la notice donnée par le fabriquant. Autrement, le fabriquant se désengage de toute responsabilité ou garantie relatif au produit. De plus, ces conduits de raccordement spécifiques sont parfois soumis à des avis techniques (AT) du CSTB avant d’être approuvés.

Le plus important de tous est que la présence de cheminée, même sans conduit, ne doit en aucun cas miner la qualité de l’air à l’intérieur de la maison pour des raisons sanitaires. Tout ceci nous emmène à dire qu’il est impératif de faire appel à un professionnel qualifié pour la réalisation d’un tel travail.

En plus d’assurer ces points, il va aussi vérifier minutieusement les divers éléments de l’équipement, tels que l’arrivée d’air, si ces équipements respectent de la norme NF DTU 24.1.

De même, il va aussi déterminer si la création d’une ouverture est nécessaire dans une pièce pour assurer la bonne qualité de l’air.

Dans tout type de montage, le professionnel aura pour rôle de vérifier la conformité de tout le système. Il en vérifie en même temps l’étanchéité. Il devra également s’assurer que la cheminée fonctionne à son régime optimal, et ce, quel que soit le type de combustible.

Finalement, il doit assurer la sécurité des utilisateurs de la cheminée sans conduit surtout face aux risques d’incendie et d’éventuelles intoxications au monoxyde de carbone.

  • Les risques encourus si l’on installe soi-même une cheminée sans conduit

L’installation d’une cheminée sans conduit est une opération assez délicate compte tenu des exigences qui y sont liées. En même temps, les enjeux concernant la sécurité sont très importants.

Ainsi, même si l’on est un bon bricoleur, mieux vaut éviter de réaliser seul ce type d’installation. En effet, en cas de problème, les assureurs peuvent invoquer une non-conformité sur le plan de la garantie contractuelle du matériel et/ou de la garantie de l’installation, surtout vu que les travaux n’ont pas été effectués par un professionnel certifié.

De plus, le propriétaire sera responsable pour incendie par négligence ou imprudence, d’un point de vue pénal. Cela créera aussi des difficultés au niveau fiscal car il ne pourra pas bénéficier du taux de TVA réduit, du crédit d’impôt transition énergétique, de l’éco PTZ ou encore de la prime énergie.

Avant de réaliser une installation pareille donc, il est nécessaire de faire des études très approfondies et surtout de mettre au courant son assurer pour éviter les conflits dans le futur.

  • Combien cela coûte-t-il d’installer une cheminée sans conduit ?

Avant de pouvoir déterminer un budget précis concernant l’installation d’une cheminée sans conduit, il faudra d’abord définir le système à installer. Ce dernier se défini en adéquation avec l’appareil de chauffage à raccorder.

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Il en est de même pour ce qui est du dimensionnement. Pour ce qui est des systèmes amovibles qui ne requièrent pas de conduit, même spécifique, l’emplacement ne pose pas problème. Cependant, pour les cheminées fixes, l’emplacement devra se choisir dans le respect des contraintes environnementales liées au bâtiment et à la réglementation.

Quant au tarif de la création d’un conduit spécifique, il est assez difficile de donner un tarif exact. En effet, cette valeur dépend de plusieurs paramètres tels que les dimensions, les matériaux adéquats, etc…

Toutefois, l’on peut dire que le prix de l’implantation du tubage oscille entre 2 000 € à 3 000 € environ, pour ce qui est de la cheminée à bois munie d’une sortie de 150 mm. En ce qui concerne le prix du tube en acier galvanisé ou en inox, le prix moyen est aux alentours de 150 € le mètre.

Il faut aussi compter 500 € en plus pour les accessoires et la sortie en toiture. Finalement, il ne faut pas oublier d’inclure dans le devis le coût de la main d’œuvre qui varie d’un professionnel à un autre.

Il faudra alors bien se renseigner (user des comparateurs de prix par exemple) pour trouver le meilleur prix. Mais il ne faut tout de même pas négliger la qualité de travail au détriment de l’offre la plus basse vu qu’il ici est question de sécurité.

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