L’hiver approche, et avec lui, les préoccupations concernant la gestion de la chaleur dans votre maison.
Vous vous demandez sûrement où se situent les pertes de chaleur dans votre logement, et comment y remédier.
Les murs : une barrière à renforcer
Les murs de votre maison sont des éléments cruciaux dans la lutte contre les déperditions thermiques.
En effet, ils représentent souvent une grande partie des pertes de chaleur. Même s’ils semblent épais et solides, ils peuvent laisser échapper une quantité importante d’énergie. On peut perdre jusqu’à 20% de la chaleur par les murs.

Pour comprendre l’ampleur des déperditions, il est utile d’effectuer un audit énergétique.
Une caméra thermique peut révéler les zones où la chaleur s’échappe le plus.
Les ponts thermiques, par exemple, sont des points de jonction entre différents matériaux qui facilitent la déperdition de chaleur.
Pour y remédier, vous pouvez envisager l’isolation thermique par l’extérieur ou l’intérieur.
L’isolation par l’extérieur, bien que souvent plus coûteuse, est particulièrement efficace car elle supprime les ponts thermiques et améliore l’esthétique de la façade. Pour une isolation des murs par l’extérieur, il faut prévoir un budget entre 120 et 270 euros le m2.
L’isolation par l’intérieur est plus accessible financièrement et peut se faire pièce par pièce, mais elle réduit légèrement la surface habitable.
Rassurez-vous : aujourd’hui, on a des isolants très performants qui sont à faible épaisseur, ce qui ne vous oblige pas à perdre plusieurs mètres carrés sur votre surface habitable.
C’est le cas par exemple de certaines laines de verre qui peuvent afficher une performance isolante jusqu’à 0,030W/m.K.
Les fenêtres et portes
Elles constituent des ouvertures directes vers l’extérieur et peuvent, si elles sont mal isolées, engendrer des pertes de chaleur significatives.
C’est 15% de la chaleur que vous pouvez perdre par les fenêtres et les portes si elles ne sont pas correctement isolées. On peut même dépasser les 15% pendant la saison hivernale.

Les fenêtres à simple vitrage sont particulièrement inefficaces sur le plan thermique. Le remplacement par des fenêtres à double ou triple vitrage peut réduire drastiquement les déperditions de chaleur (ici notre article sur le sujet).
Si les cadres de vos ouvertures sont encore en bon état, vous pouvez vous limiter au remplacement du vitrage par un vitrage isolant de rénovation. Consulter des sites spécialisés pour plus d’infos sur ce dernier.
Outre le vitrage, il est crucial de s’assurer que les cadres sont bien isolés. Des matériaux comme le PVC ou l’aluminium avec rupture de pont thermique peuvent être de bonnes options.
Concernant les portes, il est primordial de vérifier l’étanchéité. Des joints défaillants peuvent laisser passer des courants d’air froid et favoriser la déperdition thermique.
Installer des portes d’entrée isolantes et ajouter des joints d’étanchéité supplémentaires peuvent faire une grande différence.
Un autre aspect à ne pas négliger est l’installation de volets ou de rideaux thermiques, qui ajoutent une couche supplémentaire d’isolation pendant la nuit ou les jours particulièrement froids.
Ces petites améliorations peuvent contribuer de manière significative à la réduction des pertes de chaleur dans votre logement.
Le toit et les combles
Le toit est une autre zone où les pertes de chaleur peuvent être considérables. En effet, la chaleur monte naturellement et peut s’échapper facilement par un toit mal isolé.
Les combles non isolés peuvent représenter jusqu’à 30% des déperditions thermiques dans une maison.

Cette importante déperdition thermique peut s’expliquer aussi par une forte exposition au vent et aux intempéries, des fuites d’air entre les tuiles ou encore un défaut des sous-pentes.
L’isolation des combles est donc une étape cruciale dans la rénovation énergétique.
Vous avez le choix entre plusieurs types d’isolants, comme la laine de verre, la laine de roche ou encore les isolants naturels comme la ouate de cellulose.
Chacun de ces matériaux possède des propriétés spécifiques qui peuvent être adaptées en fonction des besoins de votre logement.
Pour les toits en pente, l’isolation peut se faire par l’intérieur ou par l’extérieur.
L’isolation par l’intérieur est souvent plus simple à réaliser et moins coûteuse, mais elle peut réduire légèrement l’espace des combles aménagés. Cependant, pour isoler les combles perdus et pour limiter les dépenses, on peut avoir recours à l’isolation par soufflage. Pour cette technique d’isolation, on peut vous demander entre 10 et 20 euros le m2.
L’isolation par l’extérieur, bien que plus complexe, permet de préserver l’espace intérieur et de mieux supprimer les ponts thermiques.
Pour les toits plats, des solutions spécifiques existent également, comme l’isolation inversée ou sous chape. Ces techniques offrent une bonne performance énergétique et limitent les pertes de chaleur.
Les planchers et sous-sols
On pense souvent aux murs et au toit pour l’isolation thermique, mais les planchers et sous-sols sont aussi des sources non négligeables de déperditions thermiques.
Un plancher mal isolé peut être responsable de 10 à 15% des pertes de chaleur dans une maison. Malheureusement, dans les maisons anciennes, le plancher est souvent peu isolé.

L’isolation du plancher peut se faire par la pose d’un isolant sous la dalle pour les maisons neuves, ou par le dessous du plancher pour les maisons existantes avec vide sanitaire ou sous-sol.
Des matériaux comme le polystyrène expansé, la laine de verre ou des panneaux isolants rigides sont utilisés pour limiter les déperditions de chaleur.
Pour profiter d’un confort thermique optimal, vous pouvez isoler le plancher et installer un plancher chauffant. Les travaux peuvent vous coûter entre 90 et 350 euros le m2 hors chaudière et revêtement de sol.
Les sous-sols et caves, souvent laissés de côté, peuvent aussi être des sources de pertes thermiques.
L’isolation des murs de la cave ou du sous-sol, ainsi que des conduites d’eau et de chauffage, peut améliorer la performance énergétique de la maison.
Une bonne isolation des planchers et sous-sols contribuera à réduire les pertes de chaleur et à améliorer le confort thermique de votre maison, notamment en hiver où le sol froid peut être particulièrement désagréable.
Les ponts thermiques : ces ennemis invisibles
Les ponts thermiques sont des zones de la construction où l’isolation est rompue, permettant ainsi à la chaleur de s’échapper plus facilement.
Ils sont souvent situés aux jonctions entre les murs, les planchers et les toits. Ces ponts thermiques peuvent représenter jusqu’à 30% des déperditions thermiques d’un logement.
Pour identifier ces ponts thermiques, un audit énergétique avec une caméra thermique est extrêmement utile.
Ces appareils peuvent détecter les différences de température et montrer précisément où la chaleur s’échappe.
La correction des ponts thermiques passe par une isolation minutieuse des jonctions et des points de rupture.
