Au quotidien, on fait face à des bruits divers se propageant sous forme d’ondes. Dans certains cas, ces derniers constituent des bruits indésirables qui peuvent déranger. C’est là qu’intervient l’isolation phonique et les isolants sonores. Ce processus permet de limiter la propagation des bruits. Zoom sur ce système un peu particulier de limiter la propagation des vibrations sonores.
Vibration acoustique et vibration sonore
Pour mieux expliquer la notion d’isolation sonore, il est préférable de faire la différence entre isolation acoustique et isolation sonore. On parle d’isolation acoustique quand on veut éviter la propagation d’un ensemble de bruits : il peut être question de ronronnement de voiture, musique à hauts décibels, bruits stridents d’une perceuse, etc. Par contre quand on parle d’isolation sonore, il est plus question d’isolation des bruits de voix. On peut donc inclure l’isolation sonore dans l’isolation acoustique et non le contraire. A noter que le son de notre voix est libre et peut s’incruster n’importe où, même dans les solides. Le son se propage dans l’air et prend la forme d’une variation de pression. Quand il se propage dans les solides, il prend la forme de vibrations. C’est de cette façon que l’on peut entendre par exemple une vitre vibrer quand on parle à travers. Les vibrations traversent la vitre bien que l’on ne peut entendre que quelques bribes de son. Même avec une épaisseur assez conséquente, la vitre peut toujours recevoir quelques vibrations mais seulement mesurables avec un appareil spécialisé. On note toutefois une confusion entre les deux notions car on a souvent tendance à mettre dans le même sac l’isolation sonore et l’isolation acoustique.
Classification des bruits
Il y a une classification exacte des bruits de façon à connaître leur nature et de mieux les isoler. Il y a les bruits aériens qui sont emportés par l’air et s’infiltrent facilement partout : par les interstices, à travers les solides, à travers les volets, etc. Ensuite il y a les bruits d’impacts qui sont des bruits externes à un logement, une habitation ou une structure. Ces bruits se propagent à travers les structures comme c’est le cas des chocs, chutes ou passages de véhicules, métros, etc. Enfin il y a les bruits d’équipements comme ceux engendrés par les machines, les canalisations, la ventilation, etc. En définissant la nature du bruit en question, on arrive à mieux choisir l’isolant adapté.
La loi de masse
Quand on parle d’isolation sonore, il est obligatoire de parler de la loi de masse. Cette loi stipule que plus un matériau est lourd, plus il atténue la transmission des ondes sonores. Faites une expérience : essayez de parler très fort à travers un béton et puis à travers une structure en brique. A noter que le premier matériau est plus lourd que le second. Vous constaterez que le son est moins bloqué par la structure en brique. Il y a ensuite la loi masse-ressort-masse. Il s’agit d’interposition entre deux masses qui demeure un système plus performant pour une isolation sonore.
Pourquoi utiliser un isolant phonique ?
Un isolant phonique est un matériau dont la nature est variable, permettant d’isoler les sons ou un lieu pour éviter la propagation de vibrations. On utilise des isolants phoniques pour de nombreuses raisons. En effet, selon la situation, n’importe qui ou n’importe quoi peut être un agresseur ou un agressé sur le plan phonique. C’est pour cette raison qu’il est difficile de définir exactement pour qui et dans quel contexte précis un isolant phonique est utilisé. Pour définir cependant le contexte, il suffit tout simplement d’analyser l’environnement sonore dans lequel vous êtes situé, les gênes et le voisinage en s’attardant sur le nombre de personnes et les intensités sonores ressenties.
Les isolants phoniques
Les matériaux utilisés comme isolants phoniques sont restreints aux bruits de voix, ce qui est souvent largement minime par rapport aux isolants acoustiques. En général, et c’est universel, plus un isolant est dense plus il est à même d’isoler les voix. On peut aussi rencontrer des absorbants sonores qui avalent les vibrations et les piègent sans les laisser s’échapper. Il existe de ce fait une liste non exhaustive de matériaux qualifiés d’isolants phoniques. Il existe aussi des matières qui sont conductrices de bruits comme les dalles béton par exemple. Ces dernières peuvent être transformées en isolants phoniques à travers un doublage intérieur. Ce système peut atténuer la propagation ou entièrement la supprimer. On peut cependant retrouver trois matériaux qualifiés de bons isolants : la laine de verre, la mousse composite polyuréthane et la laine de roche. La laine de verre absorbe très bien le son même avec de faibles épaisseurs. La laine de roche, en plus d’être un excellent isolant sonore demeure aussi un bon isolant thermique. Elle réduit très efficacement les bruits d’impact. La mousse composite polyuréthane est très légère et est aussi un bon isolant sonore et thermique.
Où installer les isolants phoniques ?
Dans le cas d’une isolation intérieure, on peut isoler de nombreuses parties d’une pièce. Généralement, on isole surtout les murs et les cloisons. Dans ce cas, on utilise les isolants suivants : panneaux sandwich, isolant sur ossature ou contre-cloison maçonnée. Pour isoler les sols, les revêtements demeurent de bonnes alternatives à condition de bien choisir la matière constitutive. Puis il y les dalles flottantes qui demande un chantier assez important mais dont les résultats sont très satisfaisants. Enfin il y a les faux plafonds qui sont les plus adéquats pour du camouflage. On peut aussi isoler les fenêtres. D’ailleurs les bruits passent facilement à travers ces ouvertures. Il faut que la menuiserie soit de bonne qualité pour des résultats optimaux. Pour bien isoler les fenêtres, on peut utiliser des châssis disjoints, du double vitrage classique, du vitrage à isolation renforcée ou encore du double vitrage asymétrique.
Réglementation
Vous ne pouvez pas installer des isolants sonores selon votre bon vouloir. Il y a des règlementations à suivre. Il faut connaître l’année de construction du bâtiment et connaître le type de la maison. Ensuite il faut prendre en compte les catégories de bruit. En effet, il existe 5 niveaux de bruit : 1 étant le niveau le plus haut. Une fois la catégorie déterminée, le préfet peut délivrer un décret de classement sonore. C’est après qu’on quantifie les bruits. Cela permet de connaître l’indice d’affaiblissement acoustique et de définir par la suite quelle matière ou installation sont les plus adaptées pour une bonne isolation sonore. Dans ce genre de cas, l’utilisation d’appareils de mesure par des professionnels est le plus approprié. On ne peut pas se fier tout simplement à l’oreille humaine étant donné qu’elle n’est pas du tout objective.
Faire appel à des professionnels
Dans le cas où vous voulez faire des installations de qualité, il est toujours conseillé de faire appel à des professionnels. D’ailleurs toutes les étapes citées plus haut nécessitent l’intervention de ce dernier sauf si vous voulez faire des installations plus simples dans le but de limiter un tout petit peu les bruits externes. Dans le cas des structures imposantes, il vaut mieux s’atteler à de grands travaux mais dont le résultat assuré.